Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Un Ministre en sursis

27/06/2010 13:17

Un Ministre en sursis


Les révélations du juge Courroye sapent les bases de la ligne de défense d’Eric Woerth, ministre du Travail.
Soit le procureur de la République raconte n’importe quoi, soit le ministre du Budget était au courant de la transmission par le parquet de Nanterre des soupçons de fraude fiscale concernant Madame Bettencourt.
Pourquoi n’y a-t-il pas donné suite ? Eric Woerth doit s’expliquer bien évidemment sur ce point.
Comment un homme aussi avisé que lui a-t-il pu se placer par le cumul de ses fonctions dans une situation de conflit d’intérêt ?
Comment peut-on croire qu’Eric Woerth qui accompagne régulièrement au titre de ses fonctions de trésorier de l’UMP, le Président de la République à l’Hôtel Bristol pour « câliner » les plus grandes fortunes de France et qui, de surcroît, a sa femme qui travaille comme gestionnaire des dividendes de Madame Bettencourt, n’ait pas été au courant immédiatement du dossier transmis par le juge Courroye.
L’effondrement de la ligne de défense du ministre révèle cruellement l’esprit clanique qui l’a emporté dans la majorité en début de semaine dernière. Le discours du Premier ministre à l’Assemblée nationale était déjà surréaliste avant ces révélations, il devient très choquant après.
Traiter de chiens ceux qui aspirent à la plus élémentaire morale en politique et au respect des règles fiscales est indigne d’un Premier ministre. Soit François Fillon a été trompé, le ministre du Travail ne lui ayant pas dit la vérité, soit le Premier ministre savait tout et il devra lui aussi s’en expliquer.
Et ce sont les mêmes qui passent leur vie à nous accuser de populisme quand on demande la justice sociale et le respect des lois dans notre pays. Ce sont les mêmes qui invitent les Français à l’effort et au sacrifice tout en protégeant les leurs. Ils jouent les pompiers mais ce sont bien eux les pyromanes. Leur inconscience promet des lendemains douloureux pour notre République. Espérons dès lors que cela soit le prix du sursaut et du rassemblement d’une large majorité de Français pour une autre politique au service de l’intérêt général.
NDA





Encore un soldat français tué en Afghanistan et toujours rien dans les médias

27/06/2010 13:14

Encore un soldat français tué en Afghanistan et toujours rien dans les médias


article_photo_1219137079318-8-0Le sort des 3000 soldats français engagés en Afghanistan pour « construire la paix » ne semble intéresser ni les politiques, ni les médias. Aux débats sur la légitimité de leur présence, on préfèrera hélas parler des Bleus, nouveaux représentants de la nation.
 
Il faut comprendre pourquoi les indécentes bouffonneries des Bleus ont pu être élevées au rang de tragédie nationale : c’est parce que ces mercenaires d’un sport collectif naufragé par l’argent et les enfantillages ont été depuis quelques années abusivement investis de la trop lourde charge de représenter la France que toutes les frustrations nationales, se polarisant sur ces symboles inadéquats, ont hystérisé l’enjeu de la Coupe du Monde. D’où cette sur-réaction, tant face au comportement odieux de ces enfants gâtés qu’au résultat pathétique de leur odyssée.
Le décalage n’est que plus grand avec le sort – l’indifférence et le silence – réservé à ce que fut longtemps l’incarnation de la nation, avant qu’elle ne soit réduite aux évolutions d’un ballon rond sur un écran plat : l’Armée. Un 44ème soldat Français est mort la semaine dernière en Afghanistan : à peine quelques lignes dans les quotidiens, quelques secondes dans les journaux télévisés. « Le brigadier décédé serait un guadeloupéen de 27 ans », avance avec hésitation une presse qui sait nous renseigner avec beaucoup plus de précision sur les secrets de chambrée des Bleus. Pour la quarante-quatrième fois Nicolas Sarkozy a fait part de sa « grande tristesse » et, sur les blogs, les militaires, de moins en moins muets, se désolent en constatant que, passée la dizaine de morts, les corps des soldats français rapatriés chez eux n’intéressent plus guère que ceux (officiers, préfets, ministres) dont c’est le métier de s’émouvoir officiellement dans ces circonstances.
Mais au-delà de l’émotion dérobée, c’est l’absence de débat sur cette présence française en Afghanistan qui surprend, comparé à l’ampleur de la cacophonie sur les enjeux stratégiques considérables d’une vingtaine de post-adolescents habiles sur le gazon pour le moral de la nation. Il y a tout de même plus de 3000 militaires français engagés dans un conflit dont on ne saisit vraiment ni les contours ni les objectifs. Les soldats déjà tombés au nom de la France (c’est du moins ce qu’on leur accorde encore officiellement) et ceux qui restent méritent-ils moins d’attention que les héros qui portent les couleurs de SFR, Carrefour et Adidas ? Au moins les Bleus savaient ce que l’on attendait d’eux, même s’ils n’étaient pas à la hauteur, tandis que les soldats envoyé à Kaboul – qui sont bien obligés, eux, d’être à la hauteur – s’aperçoivent que tout le monde se désintéresse de ce qu’ils peuvent bien faire là-bas.
merchet A quand remonte le dernier débat politique sérieux sur leur mission ? La stratégie française se limite à la participation à un engagement américain dont la finalité semble elle aussi de moins en moins évidente comme en témoigne l’éviction par le Président Obama du Général commandant les troupes américaines en Afghanistan qui s’interrogeait à trop haute voix sur sa propre mission. Le gouvernement français s’explique peu sur notre engagement, mais il faut bien constater que l’opposition, guère plus au clair sur le sujet, ne le lui demande pas… Comme la folie autour des Bleus, le déficit de débat sur l’engagement en Afghanistan est aussi une particularité française en Europe. Les discussions sont vives en Grande-Bretagne et en Allemagne et, au début de l’année, ce sujet a même provoqué une crise gouvernementale et des élections anticipées aux Pays-Bas. Chez nous, politiques et journalistes se désintéressent de cet enjeu à la notable exception de Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, dont l’excellent livre « Mourir pour l’Afghanistan », (Edition Jacob-Duvernet) – démontrant clairement pourquoi il fallait partir au plus vite – n’a guère provoqué d’état d’âme.
Comme si l’engagement militaire s’était dénationalisé, relevant d’une technique professionnelle comme une autre, avec ses accidents du travail. Seule prise de position officielle notable : la réponse à la revendication des milliers de soldats qui sont passés par l’Afghanistan, qui en sont revenus vivants, et qui demandent le bénéfice de la « campagne double »  pour le calcul de leur future pension de retraite. Le gouvernement refuse, pour deux raisons. D’abord, ne pas alourdir les finances publiques en période d’économie. Mais aussi ne pas céder sur la condition permettant l’ouverture de ce droit : admettre que ces soldats ont été engagés dans une « guerre ». Or Bernard Kouchner l’a encore répété récemment: « Nous ne sommes pas en guerre contre quiconque : nous construisons la paix ». Rien de préoccupant, donc, comparé à l’immense drame national des Bleus.





Retraites : que le pouvoir cesse de prendre ses ordres chez Moody’s !

25/06/2010 23:15

Retraites : que le pouvoir cesse de prendre ses ordres chez Moody’s !


COMMUNIQUE DE PRESSE
Retraites : que le pouvoir cesse de prendre ses ordres chez Moody’s !
 
La réforme des retraites suscite une vague de protestation et de mobilisation à la hauteur de son injustice et de sa myopie.
Les Français sont prêts à la réforme, mais pas à une réforme inefficace, qui pénalise le plus grand nombre au profit des plus favorisés.
Ce projet gouvernemental, qui semble dicté par Moody’s & Co, est tout bonnement inacceptable car il menace profondément la cohésion sociale de notre pays telle que l’a mise en place le Conseil National de la Résistance à la Libération.
Le gouvernement a tenté de brouiller les pistes avec une fausse concertation puis de faire diversion avec le Mondial de football, mais tous ses faux-fuyants ont échoué.
Face à la colère qui se lève dans le pays et qui ne pourra que grandir ces prochaines semaines, il n’a plus le choix : les Français doivent être entendus, la réforme des retraites être rapidement mise sur la table des discussions.
 
Nicolas DUPONT-AIGNAN - Député de l’Essonne - Président du rassemblement gaulliste Debout la République





Le libre échangisme ne vise pas à assurer la prospérité des peuples, mais à détruire les systèmes nationaux de protection sociale

25/06/2010 23:08

Le libre échangisme ne vise pas à assurer la prospérité des peuples, mais à détruire les systèmes nationaux de protection sociale


Le libre-échangisme, machine de guerre contre les systèmes de protection sociale
Bernard Cassen, président d’honneur d’Attac
Communication au colloque « Convergences pour dépasser le libre-échange » organisé le 10 avril 2010 à Paris.
Il y a toujours un temps de retard entre le vote des traités ou des lois, leur mise en œuvre et la perception qu’en ont ensuite les citoyens. C’est la loi du genre, mais cela peut aussi être une tactique délibérée pour avancer masqué dans des domaines sensibles.
C’est effectivement ce qui s’est passé avec la plupart des décisions européennes de libéralisation tous azimuts, dont on n’a mesuré les effets désastreux que bien longtemps après leur adoption. La quasi totalité des responsables politiques se réclamant de la gauche de gouvernement le savent parfaitement, mais rares sont ceux disposés à l’admettre publiquement. Cela reviendrait en effet pour eux à abjurer ce qu’ils ont encensé, à faire leur autocritique publique et à sortir du « politiquement correct européen » hors duquel on nous serine que toute ambition présidentielle est par avance vouée à l’échec en France.
Heureusement, les libéraux n’ont pas de ces pudeurs. Eux, au moins, n’hésitent pas à afficher la couleur. Pour celles et ceux qui ont voté le traité de Maastricht en 1992, je vais citer les propos, tenus en 1999, d’une personnalité éminente qui, au début des années 1990, avait imposé ses vues aux négociateurs dudit traité. En particulier à la France de François Mitterrand, de Michel Rocard et de Pierre Bérégovoy. Il s’agit de M. Hans Tietmeyer, alors président de la Bundesbank, dont la Banque centrale européenne n’est que la transposition, en plus « indépendant » encore, au niveau européen.
Répondant, à la fin août 1999, à la veille de son départ à la retraite, à une question qui lui était posée sur les conséquences sociales de la récente mise en place de l’euro, le patron de la « Buba » s’exprimait ainsi : « L’homme de la rue n’en est pas conscient. Tout le monde ne comprend pas encore de quoi il s’agit ». Pour la gouverne de l’« homme de la rue », ce modèle de banquier central auquel Jean-Claude Trichet s’évertue de ressembler, mettait ensuite carrément les pieds dans le plat. Que l’on en juge : « La concurrence entre les systèmes de protection sociale sera plus forte, pas seulement vis-à-vis du monde non européen, mais aussi à l’intérieur de l’Europe… Il faut de la concurrence entre les systèmes fiscaux, tout comme entre les systèmes de protection sociale nationaux… Il n’y aura pas de retour en arrière, c’est définitif » [1].
L’un des mérites de cette déclaration-vérité est de rappeler que la mise en concurrence des systèmes de protection sociale et de fiscalité - ce qui, en clair, signifie leur alignement vers le bas - est d’abord intra-européenne avant d’être planétaire. Nulle surprise à cela. L’Union européenne (UE), et cela dès le traité de Rome de 1957, lorsqu’elle s’appelait CEE, a toujours aspiré à se diluer dans un marché unique mondial, malgré les gigantesques écarts de développement entre nations et continents.
Les libertés dites « fondamentales » de l’UE, telles qu’elles sont rappelées dans, entre autres - et c’est un comble - le préambule de la Charte des droits sociaux fondamentaux annexée au traité de Lisbonne (libertés de circulation des capitaux, des biens et des services, auxquelles il faut ajouter celle des personnes) n’ont rien de spécifiquement européen. Elles ont valeur universelle. On les retrouve dans les chartes des deux principales organisations internationales de ce que j’appellerai volontiers l’Internationale libérale : le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Une parenthèse à ce sujet : en d’autres temps, en France, se trouver à la tête de ces deux institutions, honnies des mouvements sociaux du monde entier, aurait été jugé incompatible avec l’appartenance à quelque formation politique progressiste que ce soit. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. On voit le grand bond en arrière effectué en trois décennies. Il est pour le moins insolite de condamner l’ « ouverture » de Nicolas Sarkozy à des personnalités prétendument « de gauche » et, dans le même temps, de se féliciter d’en voir d’autres, tout autant « de gauche », si l’on ose également utiliser cette expression dans leur cas, occuper les postes de commande qui leur ont été concédés par les gouvernements piliers de la mondialisation libérale, en premier lieu par celui des États-Unis.
Les Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy sont au système capitaliste globalisé ce que les Bernard Kouchner et Eric Besson sont, mais cent crans au-dessous, au système sarkozyste national. Je réclame donc l’indulgence pour ces ministres qui, eux au moins, ont la décence de ne plus être titulaires de la carte d’un parti de gauche.
Il ne faut pas être Prix Nobel d’économie pour comprendre qu’il existe une radicale contradiction entre, d’un côté, l’ouverture internationale en matière financière et commerciale - le libre-échangisme, pris au sens générique -, et, d’un autre côté, la pérennité des systèmes de protection sociale nationaux.
Le premier article du Code français de la Sécurité sociale affirme que « l’organisation de la Sécurité sociale est fondée sur le principe de solidarité nationale ». Cette solidarité s’exprime par le devoir de s’acquitter de prélèvements dits obligatoires, en l’occurrence de cotisations et d’impôts. La logique du système libre-échangiste est de laminer ces sources de financement, et donc de saper les fondements de la solidarité.
Les mécanismes sont connus de tous. Les cotisations sociales sont dépendantes à la fois du nombre de personnes employées à un moment donné et du niveau des salaires. Or le libre-échange détruit les emplois aussi bien au Sud qu’au Nord. Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’organisation-sœur du FMI, la Banque mondiale elle-même. Dans un rapport publié en 2003 [2] et qui est cité dans un document de l’ONG War on Want au titre explicite (Trading Away Our Jobs, c’est-à-dire « Comment le commerce emporte nos emplois »), l’auteur écrit : « Pendant les périodes de libéralisation du commerce, on peut s’attendre à ce que le rythme de destruction des emplois soit plus rapide que celui de création des emplois. La globalisation pourrait donc être associée à une augmentation du taux de chômage ».
Même la Commission européenne est obligée de reconnaître cette évidence, malheureusement corroborée par l’expérience quotidienne des fermetures d’entreprises et des délocalisations. Dans son rapport de 2006 sur la création d’un Fonds européen d’ajustement à la globalisation – d’un montant dérisoire de 3,5 milliards d’euros sur 7 ans –, elle écrit que la libéralisation commerciale « entraîne des licenciements à grande échelle » et la « détérioration des conditions d’emploi » dans l’Union européenne.
J’ai préféré citer des sources d’une orthodoxie irréprochable pour rappeler la corrélation libre-échange/ chômage que des auteurs comme Jean-Luc Gréau, Hakim El Karoui, Emmanuel Todd et Jacques Sapir avaient de toute manière brillamment démontrée ces dernières années. Donc, davantage de chômeurs, mais aussi stagnation, voire baisse des revenus salariaux dans les secteurs exposés à la concurrence internationale. Je ne reviens pas ici sur l’articulation libre-échange/ déflation salariale établie, entre autres, par les travaux de Jacques Sapir. Le résultat est sans appel : les rentrées fournies par les cotisations salariales ne peuvent qu’être tendanciellement orientées à la baisse. Restent les impôts. Mais, là aussi, la libéralisation totale des mouvements de capitaux et les paradis fiscaux sont de puissants outils pour la recherche du « moins-disant fiscal », que ce soit pour les entreprises ou pour les particuliers. Je ne crois pas qu’il se trouve beaucoup de personnes prenant au sérieux la prétendue lutte de l’OCDE ou du G-20 contre ces centres « off-shore » qui sont autant de refuges de la délinquance, voire de la criminalité financière organisée.
L’UE n’est pas crédible dans ce domaine. Non seulement certains de ses membres à part entière sont eux-mêmes des paradis fiscaux spécialisés dans des niches particulières (Autriche, Chypre, Irlande, Luxembourg notamment, mais les territoires ou micro-États sur lesquels ils exercent leur juridiction en dernier ressort (îles anglo-normandes, Andorre, Monaco, San Marin, etc.) ne vivent que du non-droit fiscal. Même sans l’existence de ses paradis fiscaux, l’UE offrirait de belles possibilités aux réfractaires au fisc en raison des disparités d’imposition entre pays membres. C’est l’argument utilisé par Nicolas Sarkozy pour justifier le bouclier fiscal.
Hans Tietmeyer nous avait prévenus : la concurrence entre les systèmes fiscaux et donc, par ce biais, entre les systèmes de protection sociale n’est pas une exception, mais bien la règle dans l’UE. C’est pourquoi tout discours sur l’avenir des retraites, pour prendre un exemple d’actualité, relève du tour de passe-passe s’il ne prend pas en compte les logiques européennes qui, toutes, ont pour conséquence l’assèchement des ressources fiscales et salariales destinées à la protection sociale.
Rétrospectivement, on mesure la faute historique majeure commise par François Mitterrand en 1988 lorsqu’il avait renoncé à exiger une directive sur l’harmonisation de la fiscalité de l’épargne comme condition de l’adoption de la directive sur la libéralisation des mouvements de capitaux. Mitterrand préférait une Europe libérale à pas d’Europe du tout. Trente ans après, nous avons effectivement le libéralisme au pouvoir partout, et presque pas d’Europe, sauf pour libéraliser encore davantage. Le cas de la Grèce est édifiant à cet égard.
Résumons-nous : le libre-échangisme est une machine de guerre contre la protection sociale, et les politiques européennes en constituent un rouage redoutable. Maintenant une question : quel parti ou syndicat aura l’honnêteté et le courage de le dire tout haut ? Qui prendra le risque de se faire taxer de « protectionniste » ou d’ « anti-européen » par des médias entre les mains des grands intérêts financiers et industriels, voire par des responsables politiques répétant comme des perroquets une vulgate apprise à Sciences-Po ou à HEC ?
Pour ces timorés en mal de références alternatives, mais indiscutables, on suggèrera de prendre appui sur un texte étonnant et peu connu : la Déclaration de Philadelphie, première Déclaration internationale des droits à vocation universelle, proclamée le 10 mai 1944, quelques semaines avant les accords de Bretton Woods et quatre ans avant la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce texte, auquel Alain Supiot consacre un livre à lire absolument [3], se présentait comme une Déclaration concernant les buts et objectifs de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Près de 70 ans après, ce texte est d’une actualité aussi brûlante que celui du programme du Conseil national de la Résistance en France, adopté le 15 mars 1944, et dont le Medef réclame la mise à l’Index. Altermondialiste avant la lettre, la Déclaration affirme que « le travail n’est pas une marchandise » ; elle pose la nécessité de la « sécurité économique » et indique que la justice sociale est « le but central de toute politique nationale et internationale ». C’est-à-dire exactement l’inverse des principes du néolibéralisme. Voilà un texte à brandir aujourd’hui et à confronter aux prétendues « libertés » des traités européens qui constituent le carcan dans lequel doivent s’inscrire les politiques nationales.
Se poser la « question européenne » devrait être un préalable à toute réflexion sur la protection sociale. On n’en prend pas actuellement le chemin. Mais cette omerta ne pourra durer indéfiniment. Arrivera bien un jour le moment où les citoyens se rendront compte qu’on les a enfermés comme des mouches dans un bocal de verre européen sur les parois duquel ils butent en permanence. Et grande sera alors la tentation de briser le bocal. Le rôle des responsables politiques devrait être de délivrer les citoyens de ce bocal plutôt que d’avoir à en ramasser après-coup les fragments épars.

Notes :
[1] International Herald Tribune, 23 août 1999.
[2] M. Rama, Globalization and Workers in Developing Countries, World Bank, Washington DC, 2003.
[3] Alain Supiot, L’Esprit de Philadelphie, Seuil, Paris, 2010.





Avis de tempête pour Nicolas Sarkozy

25/06/2010 22:57

Avis de tempête pour Nicolas Sarkozy


Ce n’est qu’un avis pour l’instant car nous sommes fin juin et les grandes vacances approchent. Mais entre la hausse du chômage, la mobilisation contre la réforme des retraites et les multiples polémiques sur les membres du gouvernement, la rentrée s’annonce difficile.
Une rentrée sociale délicate
 Tous les voyants sont au rouge pour l'équipe au pouvoir. Le chômage poursuit inexorablement sa hausse  et pourrait bien franchir le cap des quatre millions en métropole (en incluant les personnes ayant eu une activité réduite). 3,92 millions de Français sont ainsi en recherche d'emploi (2,7 millions en catégorie A). Alors que l'inflation et les hausses de salaires demeurent trés faibles, le prix du gaz va encore augmenter, soit une hausse de prés de 15 % en trois mois. Hier, la manifestation contre la réforme des retraites a connu une mobilisation "assez forte" selon les mots du ministre du travail, Eric Woerth : 800 000 personnes selon la police, 2 millions selon les organisateurs. On peut considérer qu'à la veille des vacances, en pleine coupe du monde du football, il s'agit d'un succès, même s'il est vrai qu'il restera isolé. Néanmoins, cela devrait motiver les syndicats pour des actions d'ampleur à la rentrée, moment plus propice.
Il y a clairement un sentiment d’injustice parmi la population. Il faut dire que la réforme en cours pénalise beaucoup plus les personnes qui ont commencé à travailler tôt, qui devront travailler deux ans de plus alors que ceux qui ont poussé leurs études au moins jusqu’à 21 ans ne devront travailler que six mois de plus. Il est probable que le gouvernement lâchera du lest pour éviter un blocage, comme l’a suggéré le ministre sur la pénibilité, dont le rapprochement avec une incapacité de 20% a choqué.
République irréprochable ou république des copains ?
Le sentiment d'injustice est profondément renforcé par les innombrables affaires qui sont révélées sur l'équipe au pouvoir. Nicolas Sarkozy avait fait campagne sur la "République irréprochable". Il laisse aujourd'hui l'impression que c'est tous le contraire. Bien sûr, le gouvernement allume habilement des contre - feux avec par exemple la suppression de la garden party de l’Elysée et il pourrait annoncer une réduction du budget des ministères la semaine prochaine. Mais cela demeure des mesurettes par rapport au sentiment profond qui s'installe dans la population. Il faut dire que le problème est ancien et date du démarrage du quinquennat avec  l’escapade sur le bateau de Vincent Bolloré, le feuilleton sur la vie sentimentale du président, la hausse de son salaire, les nominations polémiques (Henri Proglio, Radio France, Jean Sarkozy à l’EPAD…). Mais ce sentiment a encore été renforcé par les innombrables polémiques des derniers jours.
Bref, entre un gouvernement dont le comportement se rapproche parfois plus d’une république bananière que d’une « République irréprochable » et un climat social tendu par le chômage, les hausses de prix et la réforme des retraites, la rentrée sera chaude pour Nicolas Sarkozy.
Laurent Pinsolle





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